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Poux : de nouveaux traitements

Publié le 10/04/17

Chaque année, plus de 100 millions de personnes dans le monde sont infestées par des poux. Principalement touchés, les 3-11 ans. Tour d’horizon des nouveaux traitements.



S’il est petit (à peine plus gros qu’une tête d’épingle), le pou n’en reste pas moins costaud ! Il aurait même la fâcheuse manie de s’adapter, rendant son élimination parfois compliquée. La génération des 30-40 ans se souvient sans doute encore avec dégoût des lotions grasses et malodorantes dont il fallait, enfant, s’enduire les cheveux durant d’interminables minutes pour venir à bout de l’insecte à six pattes. Pendant longtemps, seuls les insecticides permettaient en effet de le combattre. Problème, ces produits, « potentiellement toxiques pour l’homme », ont engendré « une résistance de plus en plus importante chez le parasite », souligne le Dr Marie-Estelle Roux, dermatologue. Un comble ! 



Double effet




Le pou ayant muté, il a bien fallu innover. Depuis cinq ans, de nouveaux traitements ont donc investi les officines. A commencer par les produits à base de dimethicone, un dérivé de la silicone, qui « agit selon un principe mécanique, en obstruant les voies respiratoires du pou qui meurt étouffé. » Autre possibilité, les traitements à base d’huiles végétales (coco, anis…). Même mode opératoire et mêmes bons résultats. Avec l’avantage, pour les uns comme pour les autres, « de n’engendrer ni résistance ni toxicité pour l’usager », et même de dissoudre la spumaline, la « colle » qui permet aux lentes (les œufs du pou) d’adhérer aux cheveux. 

Deux effets pour le prix d’une lotion… A condition, toutefois, de respecter certaines précautions d’emploi : ne pas lésiner sur le temps d’application (plusieurs heures, voire toute une nuit), traiter tous les jours jusqu’à l’éradication totale des poux, puis répéter l’opération chaque semaine jusqu’à  la disparition complète des lentes. Sans oublier, après chaque application, de passer un peigne fin pour éliminer les parasites.



Un seul comprimé



Nettement moins fastidieux, le comprimé qu’on avale ! Ce médicament, c’est l’ivermectine. Il s’agit d’un antiparasitaire neurotoxique qui a déjà fait ses preuves contre la gale. « Il est très pratique puisqu’une prise orale unique suffit. » De là à parler de produit miracle, pas d’emballement. « Il faut éviter de généraliser son usage pour ne pas développer de résistance, prévient le Dr Roux. C’est pourquoi il n’est pas prescrit en première intention, mais doit être réservé à des cas particuliers, comme les épidémies en institution. » Décidément tenace, le petit pou !



Et si on misait sur la prévention ?



Si votre enfant a les cheveux longs, pensez à les lui attacher. Les cheveux s’attirent comme des aimants à cause de l’électricité statique, ce qui facilite la prolifération des poux d’une tête à l’autre. Mieux vaut également éviter les échanges de bonnets, brosses, foulards et autres écharpes. Et pensez-y : si votre enfant est infesté, c’est toute la famille qu’il faudra sinon traiter, du moins passer au peigne fin ! 

 

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