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Prothèses de hanche : l'avenir en 3D !

Publié le 06/02/18

L'apparition des imprimantes 3D marque une révolution sur le plan technologique : si l'aérospatiale ou l'industrie automobile s'en sont déjà emparé avec succès, le domaine de la médecine n'est pas en reste. L'impression d'organes reste encore pour le moment du domaine de la science-fiction, mais la construction de prothèses est bien réelle. La chirurgie orthopédique, et notamment pour  l'arthroplastie ou prothèse de hanche, s'approprie peu à peu cette technologie.

Prothèse de hanche : une chirurgie orthopédique très aboutie

Depuis leur apparition en chirurgie orthopédique il y a plus d'un siècle, l'histoire des prothèses de hanche est étroitement liée aux matériaux utilisés : actuellement, une prothèse totale de hanche se compose d'une tige en titane ou en acier inoxydable qui se fixe dans le fémur, et d'un ensemble formé par une cupule et une tête fémorale en métal ou en céramique. L'ensemble reproduit l'articulation de la hanche défectueuse. La qualité de ces prothèses a une durée de vie à 20 ans.



La manière de fixer ces prothèses sur le plan chirurgical est également très importante et a évolué : on pose actuellement en France environ 150 000 prothèses totales de hanche par an. Un orthopédiste réalise cet acte en une à deux heures environ. On a même vu arriver les premières poses de prothèses de hanche pratiquées en chirurgie ambulatoire durant l'été 2015 : le patient est rentré à son domicile le jour même du geste opératoire, signant ainsi une maîtrise de plus en plus importante de cet acte chirurgical.



La prothèse totale de hanche permet à un patient très douloureux et très limité dans ses mouvements (le plus fréquemment à cause de l'arthrose) de retrouver une articulation et un mode de vie satisfaisants. Et elle a surtout révolutionné le taux de survie des patients âgés souffrant d'une fracture du col du fémur suite à une chute, leur rendant leur mobilité, leur évitant ainsi escarres et autres complications d'un alitement prolongé.

Prothèse de hanche : l'apport de l'imprimante 3D

Si les premières prothèses externes ont déjà vues le jour (le petit Maxence, 6 ans, a été équipé d'une prothèse de main fabriquée par une imprimante 3D en août 2015, une première en France), on commence à se tourner vers l'imprimante 3D pour les implants (prothèses internes).



Les progrès de l'imagerie médicale (scanner, IRM) ont permis d'obtenir des images de l'organisme précises dans les trois dimensions de l'espace. Ces informations peuvent être stockées sous la forme de données numériques, puis utilisées pour programmer une imprimante 3D afin de fabriquer une prothèse. L'encre classique est remplacée par une poudre métallique ou autre, et tout objet peut alors être créé par la « fabrication additive », variante médicale de l'impression 3D.



Le gros avantage de l'impression 3D est qu'elle permet la fabrication de prothèses personnalisées.



Les implants sont actuellement standardisés, il en existe un nombre limité de tailles et de formes différentes. Les chirurgiens optent pour la prothèse de hanche (ou autre) la plus proche de l'anatomie du patient, en faisant des compromis. Etant complètement adaptée au patient, la prothèse est plus facile à poser, permettant de diminuer la durée opératoire, les saignements post-opératoires, et les complications (notamment infectieuses). Il est important de noter également que le prix final pourrait être 5 à 8 fois moins onéreux que les implants traditionnels.



Les freins actuels au développement à grande échelle des prothèses 3D sont principalement le coût de l'imprimante et le temps nécessaire pour produire une prothèse. Il existe aussi un frein réglementaire en France concernant le matériel biomédical : les hôpitaux n'ont pas le droit d'implanter du matériel qu'ils auraient eux-mêmes produit.



On imagine bien qu'une fois ces obstacles contournés, l'impression 3D va s'inviter dans la chirurgie du futur, permettant d'adapter parfaitement l'implant au patient et non plus le contraire !

Source : e-santé

Dr Christelle PIERROT médecin généraliste

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