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Sécurisation des échanges de données, amélioration des essais cliniques, progrès dans la recherche… La blockchain s’affirme comme technologie prometteuse pour le domaine de la santé.
Mise au point en 20081 par le mystérieux Satoshi Nakamoto2, la blockchain est une chaîne dont chaque maillon stocke et sécurise un bloc d’information. Entre chaque maillon, le nœud du réseau date et valide le bloc, suivant une méthode qui varie selon le type de blockchain. Une fois l’opération faite, les informations qu’il contient sont visibles aux yeux du destinataire de la transaction, mais aussi de tout le reste du réseau.
Souvent décrite comme un livre de comptes décentralisé, car chaque utilisateur conserve et accède à l’historique des transactions, la blockchain est aussi réputée inviolable. Effectivement, plus elle s’étend, plus le nombre de blocs qu’il faudrait falsifier auprès de chacun des acteurs de la chaîne serait élevé. Le succès de cette technologie repose donc sur la confiance qu’ont les utilisateurs les uns envers les autres, mais aussi envers l’architecture de la chaîne.
Un autre domaine où la confiance est de mise est celui des communications médicales. Malgré tout, la multitude d’échanges entre malades, médecins, laborantins et spécialistes peut prendre du temps. Certains documents peuvent aussi être perdus, mal remplis, et le patient, lui, être relativement dépossédé de ce qui fait pourtant la base son dossier médical : ses données de santé.
La blockchain promet donc plusieurs pistes de progrès3 :
L’engouement est tel que la Commission Européenne finance un groupe de recherche dédié, MyHealthMydata4. Sa mission est de favoriser l’émergence d’un système de partage anonymisé des données de patients européens, sécurisé grâce à la blockchain, et respectant les principes promus par le Règlement Général sur la Protection des Données.
Embleema, start-up implantée en France et aux États-Unis, a quant à elle lancé un carnet de santé connecté, Patient Truth. « Il s’agit d’une blockchain privée, uniquement accessible par ses utilisateurs, explique Robert Chu, cofondateur d’Embleema. Nous y avons intégré un contrat intelligent grâce auquel l’utilisateur peut décider à qui donner l’accès à quelles données de santé, puis modifier sa décision s’il le souhaite. » Patient Truth rémunère aussi ceux qui partagent leurs données de santé à l’aide de tokens, des jetons que les patients peuvent réutiliser sur le réseau public Ethereum, concurrent du réseau Bitcoin, sur lequel est construit Patient Truth.
« Depuis le lancement aux États-Unis, en juillet 2018, nous avons réalisé que les patients souffrant de maladies rares sont les plus intéressés par cette technologie, raconte Robert Chu. Ils veulent s’en servir pour partager leurs informations de santé avec des chercheurs, et espèrent ainsi faciliter la découverte de médicaments qui leur conviennent. » L’entreprise collabore donc désormais avec des associations de patients atteints de mucoviscidose, de sclérose en plaques, ou encore d’épilepsie. Et prépare son arrivée en France, où, peut-être, elle participera à généraliser l’usage de la blockchain dans la santé.
Pour aller plus loin :
Blockchain, le nouveau maillon de confiance pour la santé, Anca Petré, TEDx Saclay
Louisah Tamaldi
1 « Qu’est-ce que le Blockchain ? », Blockchain France, https://blockchainfrance.net/decouvrir-la-blockchain/c-est-quoi-la-blockchain/
2 « Satoshi Nakamoto », Bitcoin, https://bitcoin.fr/Satoshi-Nakamoto/
3 Blockchain : opportunities for health, Deloitte, https://www2.deloitte.com/us/en/pages/public-sector/articles/blockchain-opportunities-for-health-care.html
4 My health my data, http://www.myhealthmydata.eu
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