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Les allergies alimentaires augmentent et évoluent au fil du temps. Quels sont les aliments potentiellement « à risque » à surveiller dans les années à venir ? Le point sur ces allergies émergentes...
L'augmentation du nombre des allergies alimentaires depuis 30 ans est un phénomène incontestable et connu des spécialistes, qui s'intègre dans la progression des maladies allergiques d'un point de vue général. On assiste là, en quelque sorte, à un « retour de boomerang » lié au changement des modes de vie : plus d'hygiène, plus de pollution, plus de médicaments... mais aussi une alimentation de plus en plus diversifiée, et exotique, avec des produits venus du bout du monde, qui envahissent progressivement les rayons de nos magasins -et nos assiettes- et ont considérablement modifié nos habitudes alimentaires. Ce qui explique que l'on voie apparaître des allergies alimentaires inconnues il y a encore deux décennies, comme l'allergie aux noix de cajou (en progression, et désormais deuxième en fréquence des allergies graves chez l'enfant, juste après l'arachide), à la spiruline (une petite algue bleue), à la caroube...
« Il semble évident que l'arrivée permanente de nouveaux aliments va être suivie de nouvelles allergies alimentaires correspondantes », explique le Docteur Etienne Bidat, allergo-pneumologue à l'Hôpital Ambroise Paré (Boulogne) et créateur du site allergienet.com. « Le processus est connu, tout particulièrement, dans l'industrie agro-alimentaire. Ainsi, le lupin (utilisé sous forme de farine depuis une quinzaine d'années pour donner de la couleur et une texture agréable) a déclenché l'apparition d'allergies, tout comme le soja. Tous deux figurent d'ailleurs sur la liste des 14 allergènes à déclaration obligatoire (ADO) établie en juin 2009. Les industriels, assez réactifs dans ce genre de situation, les ont alors remplacés par de la farine de pois blonds qui possède les mêmes qualités... et nous voyons donc désormais apparaître des allergies aux pois ! »
De la même façon, « la tendance au « sans gluten » (celui-ci figurant sur la liste ADO) et donc aux farines de substitution a fait émerger des allergies au sarrasin, autrefois peu consommé en France, mais désormais en force » explique le Docteur Jean-Marie Renaudin, allergologue et Président du réseau d'Allergo-Vigilance® (RAV). « Cette allergie au sarrasin a même pris une certaine ampleur puisqu'elle est devenue rapidement aussi fréquente que l'allergie au sésame (présent sur la liste ADO), tout en ne figurant pas encore au nombre de ces allergènes « officiels ». Et nous avons observé le même phénomène avec les laits de petits mammifères (brebis et chèvre, également absents de la liste ADO) : l'allergie à ceux-ci était autrefois très souvent associée à celle au lait de vache, mais on la recense aujourd'hui plus fréquemment isolée, suite à l'arrêt de plus en plus courant de consommation du lait de vache... ».
D'où l'intérêt d'une vigilance permanente, mission du RAV® (www.allergovigilance.fr), réseau francophone créé en 2001 qui permet, grâce aux médecins allergologues, de recenser les cas d'anaphylaxie sévère, et de suivre, avec une vraie réactivité, l'émergence de nouvelles allergies alimentaires.
Cette surveillance concerne en particulier les nouveaux ingrédients comme la luzerne, la graine de Chia, autorisée depuis peu, et bientôt les protéines d'insectes. Devons-nous nous pour autant estimer que toutes les nouvelles protéines sont potentiellement dangereuses ? « Non : chez les végétaux, la plupart d'entre elles sont facilement dégradées par la cuisson et/ou la digestion, voyant ainsi leur potentiel allergisant diminuer » explique le Dr Renaudin. Les protéines les plus « à risques » sont celles dites « de stockage » (comme celles par exemple que contiennent les oléagineux, permettant de stocker les graisses). Finalement tout dépend de la protéine ET du mode alimentaire (dans le pays d'origine et une fois introduit en France) : mais certains aliments « attendus comme allergisants » se révèlent en réalité à faible risque, comme la moutarde, récemment innocentée, ou le quinoa. Il est donc important non seulement de faire un travail d'observation, mais également de compréhension, grâce aux outils de la biologie moléculaire, afin de repérer les protéines les plus allergisantes. Et bien sûr, de faire évoluer régulièrement la liste ADO, qui mériterait d'être remise à jour régulièrement en fonction de ces données.
Source : e-santé
Isabelle Delaleu, journaliste santé
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