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Quels accessoires santé utiles pour la maison ?

Publié le 04/11/19

 

Préserver sa santé au quotidien nécessite un minimum de technologie, que l’on soit en pleine forme ou atteint d’une maladie chronique. Tour d’horizon des objets utiles à avoir chez soi.

Un thermomètre.

Le réflexe de prendre sa température n’est pas si courant que cela, chez les adultes comme chez les enfants. Or, pas de diagnostic fiable sans avoir évalué la fièvre. Le thermomètre d’aujourd’hui se fait beau, d’une technologie ultra-précise et même connecté à son Smartphone pour un suivi de l’évolution de la température. Certains appareils prennent la température de l'artère temporale. Celle-ci est obtenue au moyen d’un « scan », sans contact, à un centimètre du front, ce qui serait considéré comme le meilleur moyen de mesurer les variations de température, l'influx de sang venant directement du cœur. Les valeurs sont identiques à la prise rectale.

Un auto-tensiomètre.

L’automesure tensionnelle est primordiale pour les personnes hypertendues, pour gérer leur maladie mais également pour tout un chacun afin de repérer une hypertension passée inaperçue. En effet, « l’hypertension artérielle est victime de son caractère insidieux et silencieux, rappelle le Pr Xavier Girerd, hypertensiologue, Unité de Prévention Cardio-Vasculaire Institut E3M (Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris) car, sans symptômes, la plupart des patients ne se sentent pas malade. Pour autant, cette maladie favorise la survenue d’autres pathologies du cerveau, du cœur, des reins ou des artères avec, à la clé, un risque d’infarctus du myocarde ou de défaillance cardiaque, d’insuffisance rénale, d’accident vasculaire cérébral (AVC) ». Or, le constat est alarmant : de moins en moins de personnes hypertendues sont dépistées et traitées (enquêtes FLASH en France). De moins en moins d’hypertendus ont leur hypertension correctement contrôlée, et de moins en moins d’hypertendus pratiquent l’automesure tensionnelle alors qu’elle est recommandée en cas de contrôle non optimal de l’hypertension artérielle…
Aujourd’hui, l’automesure tensionnelle est recommandée chez les hypertendus traités, afin de vérifier à leur domicile qu’ils sont bien dans les objectifs de tension artérielle et, le cas échéant, d’ajuster les posologies et les traitements. Mais le conseil ne prend pas : les personnes hypertendues étaient 36% à s’en servir en 2007, 44% en 2015, et seulement 40% en 2017.

Un-podomètre.

Marcher, c’est la santé. Le nombre de pas permet d’avoir une idée concrète de son activité physique. Outre les effets sur la qualité du sommeil, le fait de s’astreindre à une activité physique régulière et soutenue est en quelque sorte une assurance vis-à-vis de risques majeurs comme le cancer du sein, du côlon…, l’hypertension, les maladies cardiaques, l’accident vasculaire cérébral, le diabète et la dépression. Par exemple, l’activité physique régulière agit à titre préventif en divisant par deux le risque de développer un diabète de type 2 chez les personnes à risque (ayant un parent diabétique). L’activité agit de plus comme un traitement : elle diminue de 45% le risque de récidive dans le cancer du sein, améliore des symptômes dans la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Elle soulage aussi les symptômes tels que la fatigue due au traitement par chimiothérapie ou la douleur dans l’arthrose, les rhumatismes inflammatoires, etc. Du côté de la bonne santé physiologique de l’organisme, l’activité physique améliore la densité osseuse, les capacités respiratoires et l’équilibre. Elle limite le processus de la fonte musculaire, inéluctable après 50 ans.

Une balance connectée.

Les pèse-personnes sont désormais des objets high-tech. Ils mesurent la composition corporelle (masse grasse, etc.), la fréquence cardiaque et bien d’autres paramètres, directement envoyés sur un Smartphone. Un appareil basique mais indispensable pour surveiller toute variation pondérale, en particulier à la hausse suite à un traitement ou à la baisse grâce à un régime. Il émet des alertes en cas de déficit pondéral (indice de masse corporelle ou IMC inférieur ou égal à 18,5 kg/m²), fréquent chez les seniors.

Un cardiofréquencemètre.

Le cardiofréquencemètre est un appareil permettant de déterminer la fréquence cardiaque instantanée. S’en munir est très utile lorsque l’on veut pratiquer un exercice physique tout en préservant son cœur après un accident cardiaque, mais également pour optimiser son effort.

Un capteur de sommeil.

Un objet technologique moins essentiel que ceux cités jusqu’ici, mais qui peut s’avérer intéressant chez certains individus, pour de meilleures nuits et dans le but de repérer un éventuel problème de sommeil. Glissé sous le matelas ou en bandeau souple sur le front, il permettrait d’améliorer la qualité du sommeil en analysant en détail ses cycles (profond, léger, paradoxal), en mesurant la fréquence cardiaque et en détectant les ronflements. Il mesurerait ces paramètres avec la précision d'une polysomnographie (enregistrement des phases et de la qualité du sommeil fait en laboratoire et en centre du sommeil), mais depuis son lit. Les données sont transmises à une application, pour analyse.

Une brosse à dents électrique.

En usage quotidien ou en alternance avec la brosse manuelle, la brosse à dents électrique permet d’éliminer la plaque bactérienne logée dans les espaces interdentaires. Les études, reprises dans une revue scientifique indépendante (Cochrane), estiment qu’elle est plus efficace que la brosse manuelle pour éliminer la plaque dentaire et prévenir certaines affections (carie, gingivite, parodontite).

Un capteur de gluten.

Cet appareil connecté, de la taille d’un paquet de cigarettes, est doté d’un capteur qui détecte une protéine du blé, le gluten, dans l’alimentation. Le Gluten est contre-indiqué chez les personnes diagnostiquées « Maladie coeliaque » .  Il s’agit d’un test immunologique qui repère des anticorps spécifiques. Il suffit de placer un extrait du plat dans une capsule puis de patienter trois minutes. Le « Nima Gluten Sensor» est approuvé par l’agence américaine du médicament (FDA).

Un lecteur de glycémie.

Dernier venu dans le monde des lecteurs de glycémie (taux de sucre dans le sang), le FreeStyle Libre a conquis les diabétiques de type 1. Un scan avec son Smartphone (ou un petit lecteur) d’un capteur placé sur la peau de l’avant-bras indique le taux de glucose dans le liquide interstitiel. Il peut être porté pendant quatorze jours. Utile pour surveiller son taux de sucre sans avoir à se piquer plusieurs fois par jour au bout du doigt.

Un débitmètre de pointe.

Le débitmètre de pointe (peak flow meter) est un appareil destiné à mesurer la vitesse maximale du souffle (débit expiratoire de pointe ou DEP) d'une personne asthmatique lors d'une expiration forcée. Il est utile pour savoir si tout va bien du côté du souffle, en cas d’insuffisance respiratoire (BPCO - bronchopneumopathie chronique obstructive, etc.) et chez les asthmatiques.


Hélène Joubert, avec le Pr Xavier Girerd, hypertensiologue, Unité de Prévention Cardio-Vasculaire, Institut E3M (Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris).

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