Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
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Certaines de nos habitudes vestimentaires, apparemment anodines, peuvent favoriser les problèmes intimes féminins comme les mycoses génitales ou les infections urinaires, surtout chez les femmes plus vulnérables. Des spécialistes se sont penchés sur le rapport entre lingerie et hygiène intime. Quand notre intimité fait les frais de notre coquetterie....
Lorsqu'on est une femme à risque de récidives de mycoses vulvo-vaginales, tous les conseils sont bons à entendre, notamment sur certaines "mauvaises" habitudes vestimentaires.
Dr Béatrice Guigues, gynécologue-obstétricien à Caen et vice-présidente du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF): « Tout ce qui induit une macération, une transpiration, un échauffement et une irritation (comme le frottement), peut déséquilibrer la flore locale et contribuer à l'apparition d'une mycose vulvaire et/ou vaginale. Cela peut modifier le pH vulvaire et vaginal ».
Le pH vulvaire et vaginal est idéalement compris entre 4 et 4,7, il peut alors devenir plus basique et tendre vers 5, d'où un déséquilibre de la flore vaginale et vestibulaire (espace entre les petites lèvres).
Dr Guigues: « Par conséquent, strings mais aussi lingerie en fibres synthétiques, slips, pantalons serrés/moulants sont à utiliser avec parcimonie, a fortiori chez les femmes sensibles aux mycoses. Elles doivent privilégier les matières naturelles comme le coton ou la soie aux matières synthétiques, moins à même d'entraîner un échauffement local ».
L'autre avantage du coton est qu'il est lavable entre 60° et 90°, températures fatales au Candida Albicans, ce champignon de la famille des levures responsable des mycoses.
Ce rôle de certaines pratiques vestimentaires dans les infections génitales a été précisé par l'étude italienne SOPHY (Study On pH and Hygien) (1). Si elle a confirmé que les mycoses vaginales sont plus fréquentes avec des sous-vêtements en matières synthétiques comparé aux matières naturelles (25,5% contre 15,7%), elle révèle aussi que le premier ennemi, c'est le protège-slip ! D'où un conseil : portez-en mais occasionnellement. Il augmente le risque de mycoses et d'infections vaginales s'il est porté chaque jour, de près de 35% contre 25%. SOPHY confirme de plus, que porter un jean très serré et moulant accroît, du fait des frottements, le risque d'infections mycosiques. Les collants n'ont, quant à eux, eu aucun impact négatif.
Vous êtes plutôt culotte ou string ? C'est un choix tout personnel, sur le plan du confort et de l'esthétique. Mais en cas de vulnérabilité aux infections urinaires, la question mérite d'être posée. Et là, le string semble perdre la partie:
Pr Jean-Paul Boiteux, membre du Comité d'Infectiologie de l'Association Française d'Urologie (CIAFU) et responsable du service d'urologie (CHU de Clermont Ferrand): « L'extrême majorité des cystites est causée par un germe pathogène (le colibacille Escherichia Coli, le plus souvent) provenant de l'anus qui remonte vers la vessie, sauf peut-être dans certains cas de récidives multiples pour lesquelles on peut invoquer une "incrustation" du germe dans la paroi vésicale. C'est le même principe pour les rapports sexuels : il est prouvé que les mouvements font remonter ce germe du périnée vers la vessie, favorisant les cystites, tout comme s'essuyer d'arrière en avant ».
Or le string, contrairement à la culotte plus large, se comporte comme une sorte de mèche ou d'ascenseur ramenant les germes de l'anus vers le vagin!
Idem pour les vêtements moulants tels les leggings ou les jeans serrés et le risque potentiellement accru de cystite, intimement lié à l'hygiène de la fente fessière-vulvaire.
Pr Boiteux: « Dans un pantalon serré, cela paraît assez logique, sans pour autant posséder de preuves expérimentales, que la transpiration et le frottement accentuent le développement et le passage de ce germe pathogène de l'anus au vagin. L'idéal est d'aérer cette région, de porter des vêtements larges, a fortiori chez les femmes sujettes aux cystites récidivantes ».
Il n'y a en revanche pas de lien entre la nature du tissu, coton ou synthétique, et le risque de cystite.
Un oubli, pas le temps, pas de tampon hygiénique sous la main ... parfois les heures passent sans avoir l'opportunité de remplacer son tampon hygiénique en place. Sur les boîtes de tampons, on peut lire cette mise en garde: "changer le tampon toutes les quatre à 8 heures, y compris la nuit". Car il existe un risque, rarissime, de syndrome de choc toxique (SCT). Ce fut le drame de Lauren Wasser, un mannequin de 24 ans, dont les médias se sont fait l'écho en juin 2015 suite à l'amputation de l'une de ses demi-jambes. Le SCT est une maladie infectieuse grave, due à l'usage des tampons super absorbants favorisant la prolifération d'une bactérie, le Staphylococcus aureus ou staphylocoque doré, présente dans le vagin chez certaines femmes. Parmi les symptômes, une forte fièvre comme une grippe, des évanouissements, des douleurs musculaires, des diarrhées, une éruption cutanée ressemblant à un coup de soleil, des vertiges voire des défaillances d'organes entraînant parfois le décès.
Pas de panique pour autant:
Dr Béatrice Guigues: « Le syndrome de choc toxique est exceptionnel, et le nombre infime de cas ne jette en rien le discrédit sur l'usage des tampons hygiéniques. Il suffit de les changer régulièrement ».
Nos conseils : ne gardez jamais un tampon plus de 8 heures, pas plus de quatre heures est préférable, utilisez le niveau d'absorption minimal correspondant à votre flux et la nuit, mettez-en un juste avant de vous coucher et enlevez-le dès votre réveil.
Source : e-santé
journaliste scientifique,Hélène Joubert
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