Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
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La toux, c'est comme la fièvre. Au même titre que l'organisme lutte contre les infections grâce à la fièvre, la toux aigüe est un réflexe naturel de défense contre les sécrétions nasales et bronchiques. Alors cessons de vouloir la stopper à tous prix. D'ailleurs, antitussifs et autres mucolytiques sont désormais interdits aux moins de 2 ans, et probablement bientôt chez le grand enfant aussi.
Tousser, c'est comme une petite séance de kinésithérapie respiratoire naturelle : cela permet l'évacuation des sécrétions bronchiques et nasales (le mucus) qui tombent dans l'arrière-gorge. Les quintes de toux sont très fréquentes, surtout avant l'âge de trois ans et sont le plus souvent le témoin d'une banale infection des voies respiratoires. Elles surviennent surtout pendant la saison hivernale mais elles peuvent se manifester toute l'année. Les virus en cause investissent les cellules du nez puis des bronches et peuvent provoquer rhinopharyngite, coryza, bronchite, rhume et bronchiolite.
Vouloir un médicament est une attitude bien compréhensible des parents anxieux devant les fréquentes quintes de toux de leur enfant. Pour autant, le réflexe « antitussif » est contre-productif. En effet, depuis 2010, tous les expectorants qui diminuent la viscosité des sécrétions (contenant de l'acétylcystéine ou de la carbocistéine) ou qui les fluidifient (benzoate de méglumine) ainsi que l'hélicidine sont proscrits chez les moins de deux ans pour une toux aiguë, en raison du risque d'accentuer l'encombrement bronchique et de leur absence d'efficacité.
Dr Ania Carsin, pneumo-pédiatre (Marseille) : «Si l'on prend un antitussif qui arrête la toux, les sécrétions ne seront plus évacuées, d'où un risque d'infection (bronchite, bronchiolite). Quant aux mucolytiques, le petit enfant n'ayant pas un mécanisme de toux suffisamment important pour les évacuer, elles vont s'accumuler dans les bronches.»
Les pédiatres souhaitent étendre leur contre-indication jusqu'à l'âge de 6 ans car ces inconvénients valent aussi pour le grand enfant.
La bonne attitude est de traiter la cause de la toux, la plupart du temps ce sont des rhinites et les rhinopharyngites :
Dr Ania Carsin : « Si la toux s'accompagne de fièvre, mais que celle-ci est bien vécue, pas de raison de la faire baisser, l'organisme est en train de livrer bataille contre l'infection. Si la fièvre est difficile à supporter, du paracétamol -un antipyrétique (contre la fièvre)- peut la soulager ainsi que la douleur d'irritation engendrée par la toux. Surtout pas d'anti-inflammatoires sans diagnostic médical. Ils feraient flamber une infection potentielle en affaiblissant l'inflammation qui est aussi un moyen de défense de l'organisme. A la rigueur, si l'irritation due à la toux est trop douloureuse pour la prise de biberons, du paracétamol peut adoucir la gorge. »
Rappel : les infections des voies respiratoires (rhume, rhinite, bronchite, bronchiolite) sont dues à des virus, les antibiotiques sont donc inefficaces dans ces maladies.
Source : e-santé
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