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Transpirer, c'est signe de bonne santé

Nombre de personnes considèrent que transpirer beaucoup à l'effort dénote un manque de condition physique. Au contraire ! Transpirer est signe de bonne santé.  Explications et conseils pour éviter aussi la déshydratation.

Publié le 06/02/18

Dès les années 60, des recherches ont été entamées pour étudier la déshydratation comme facteur limitant de la performance physique, mais aussi pour prévenir les accidents liés à une « surchauffe » de l'organisme que l'on appelle « hyperthermie ». Ainsi, l les chercheurs ont calculé que, sans moyen de refroidissement, la température d'un coureur à pied s'élèverait d'un degré toutes les deux ou trois minutes d'effort ; au bout d'une heure, le corps dépasserait les 55 degrés... ce qui est bien sûr intolérable !

Suer beaucoup, un signe de bonne santé ?

Heureusement, le corps dispose de plusieurs moyens pour évacuer sa chaleur excédentaire, notamment la transpiration. Ainsi le fait de suer beaucoup témoigne d'une bonne adaptation de l'organisme au stress.

Les personnes en bonne santé transpirent plus vite que les autres

De nombreuses études ont permis de constater qu'un sujet bien entraîné commence à transpirer à une température interne voisine de 37°2, tandis que chez un sujet en mauvaise condition physique, la sudation débute plus tard, vers 37°7. Mais, tout en étant le meilleur moyen de refroidissement de l'organisme, la sueur s'effectue aux dépens de nos réserves d'eau.

Jusqu'à 3 litres par heure

Dans les conditions extrêmes - température élevée, vent fort ou humidité relative élevée - la transpiration peut atteindre jusqu'à 3 litres par heure d'exercice. Certains footballeurs perdent ainsi 4 litres après un match disputé en plein soleil. Lors des marathons particulièrement sous une chaleur torride, on enregistre aussi des pertes de poids de 4 à 5 litres. Et l'on a même décrit un déficit de 12 litres par jour chez les soldats en exercice au Sahara.

Sans eau, pas de jus !

Malheureusement, plus on perd de l'eau, plus la capacité physique diminue. Ainsi, une perte de liquide de 2% par rapport au poids du corps (1,5 litre pour un sujet de 70kg) réduit la capacité physique d'environ 20%. Lorsque la déshydratation atteint 4% du poids corporel, le handicap équivaut à 40%. Cela s'explique par la réduction du volume sanguin et donc une diminution du débit cardiaque et de la tension artérielle. Moins de sang parvient aux muscles, limitant ainsi leur capacité de travail. L'athlète se sent faible et fatigué. En même temps, la fréquence cardiaque augmente anormalement.

Les signes de déshydratation à surveiller

Si l'effort se poursuit, toujours sans boire, la température corporelle risque de s'élever dangereusement. Méfiance donc lorsque vous constatez des symptômes comme une peau soudainement sèche, un coeur qui bat trop vite ou une perte de vigilance. Il peut s'agir d'un coup de chaleur, susceptible d'évoluer assez vite en syncope, voire même de conduire au décès ! Pour éviter d'en arriver là, il faut boire d'urgence et se reposer à l'ombre. Il sera bien temps plus tard de penser aux exploits.

2 trucs " antisèches "

  1. En cas de fortes chaleurs, la sensation de soif ne suffit pas à indiquer le déficit hydrique réel. Soif ou pas soif, il faut s'habituer à boire quelques gorgées toutes les demi-heures.
  2. Pour ménager le système digestif, et ne pas se retrouver déshydraté, il faut boire dès le début d'un effort de longue durée.

Gilles Goetghebuer, journaliste santé

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