Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
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Ces dernières années ont vu arriver, avec par exemple l'allaitement à la demande ou le peau-à-peau, un mouvement important de retour à une maternité très naturelle, très proche de l'enfant et très à l'écoute de ses besoins. Ce même mouvement "maternant" va jusqu'à proposer de laisser tomber les couches.
Bien sûr... D'ailleurs des millions de nouveaux-nés qui voient le jour dans des pays du tiers-monde ne voient jamais la couleur d'une couche ! Comment font les mamans ? Elles écoutent tout simplement les signaux de leur enfant. En effet, celui-ci annonce en règle générale son besoin de faire pipi ou caca, dès le début, par des signaux subtils comme des mouvements des jambes, des grimaces, des grognements ou autres. Pour se passer de couches, il suffit donc aux parents de repérer le moment où l'enfant a envie de vider sa vessie ou son rectum et de le mettre à ce moment-là au-dessus du pot ou des toilettes. Parallèlement, les parents proposeront à l'enfant d'aller sur le pot à certains "moments-clé": ceux où il serait utile que l'enfant fasse pipi (avant un trajet en voiture par exemple) ou celui où il est hautement probable qu'il ait envie de faire (après un repas ou une sieste). Au fur et à mesure que l'enfant grandit, la compréhension mutuelle s'améliore en même temps que l'autonomie ; et le moment où l'enfant peut prendre en charge ses besoins vient tout naturellement.
Avant tout, renoncer aux couches exige un vrai changement de mentalité. D'abord, il faut une attention de tous les instants pour repérer le moment où bébé aura envie de faire pipi (l'intervalle entre deux pipis, chez un nouveau-né, n'est parfois que de quelques minutes…) ; ensuite, il faut renverser nos idées préconçues. Alors que l'apprentissage de la propreté avec couches repose sur la capacité de l'enfant à se retenir de faire pipi, l'apprentissage sans couches consiste plutôt à lui apprendre à faire pipi sur commande. Enfin, et c'est peut-être le plus original, il faut dédramatiser le rapport aux accidents de pipi et de caca… en effet, sans couches il est certain qu'il y en aura de temps en temps, il faut donc accepter l'idée dès le début.
Il faut aussi faire des modifications concrètes au lieu de vie :
Les avantages à renoncer aux couches sont bien là : coût évidemment diminué, meilleure hygiène pour le bébé, plus aucun risque d'érythème fessier, etc. En outre, l'impact environnemental des couches n'est plus à présenter. En revanche, la perte de liberté pour les parents est considérable, puisqu'il est nécessaire de rester en contact permanent avec le bébé pendant de longs mois. La technique n'est donc incontestablement pas pour tout le monde…
Marion Garteiser, journaliste santé
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