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Identifier et prévenir le burn-out

Publié le 03/09/19

Particulièrement exposés au risque de burn-out, les dirigeants d’entreprise doivent apprendre à en détecter les premiers signes chez eux et chez leurs collaborateurs.

Trois millions de personnes concernées

Le burn-out, ou « syndrome d’épuisement professionnel » est une maladie reconnue par l’OMS (Organisation mondiale de la santé), qui le caractérise par un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail.
Avec trois millions de Français concernés (1), le burn-out est la première cause d’absentéisme prolongé. Les dirigeants de PME sont particulièrement exposés aux différents facteurs de stress : surcharge de travail, pression due aux délais ou aux objectifs, surinvestissement psychologique ou social, conflits de valeurs… 10 % d’entre eux présenteraient des signes caractéristiques de l’épuisement professionnel (1).

Les quatre étapes du burn-out

Les symptômes du burn-out apparaissent de façon progressive, suivant un processus en quatre étapes :

  1. Stress chronique : il devient difficile de se reposer et de récupérer. La fatigue s’accumule.
  2. Résistance : la personne s’est habituée à cet état de stress permanent, dont elle n’a plus l’impression de ressentir les effets. C’est le début du déni.
  3. Rupture : le corps atteint ses limites. Les symptômes de stress, qui avaient disparu, reviennent de façon critique et irréversible si une prise en charge médicale n’intervient pas.
  4. Burn-out : les digues du système de défense physique et psychique ont cédé. L’individu entre en phase dépressive, avec une angoisse permanente. Il est, hélas, trop tard pour réagir : un arrêt maladie et un accompagnement psychothérapeutique au long cours s’imposent.

 

La prévention du burn-out

Un burn-out laisse des traces durables sur la personne concernée et sur son entourage. Le prévenir est donc essentiel. Cela passe, naturellement, par la formation des managers de terrain, qui doivent être en mesure d’identifier les premiers signes de sur-stress : irritabilité, repli sur soi, désengagement professionnel …
Mais le risque de stress ne doit pas uniquement être appréhendé de façon individuelle. Le dirigeant doit également s’interroger sur les contraintes que génère l’organisation de son entreprise sur ses collaborateurs :

  • La charge de travail et les objectifs sont-ils réalistes ?
  • Les urgences sont-elles hiérarchisées ?
  • Les collaborateurs sont-ils placés en situation de concurrence malsaine ?
  • Le travail est-il parcellisé au point que les collaborateurs ne voient pas la finalité de leurs actions ?
  • Des temps d’échanges collectifs sont-ils organisés ?

 

Les chefs d’entreprise doublement concernés

Les manifestations du burn-out sont les mêmes pour tous, salariés ou dirigeants d’entreprise : stress, irritabilité, troubles du sommeil, difficultés à se concentrer…

En revanche, les causes sont spécifiques, très souvent liées aux enjeux de la direction d’une entreprise : les problèmes de trésorerie et la peur d’engager son patrimoine familial sont reconnues comme des sources de stress intense.
Angoissante pour tout un chacun, la peur de l’échec est encore plus difficile à vivre pour un dirigeant d’entreprise : un dépôt de bilan peut en effet déboucher sur des pertes financières, des licenciements, une interdiction de gérer, la mise en péril de l’équilibre familial et une blessure narcissique profonde.

Performance et risque pénal

Prévenir le burn-out du dirigeant bénéficie à l’ensemble de l’entreprise : dans une PME, la fragilité physique et mentale du dirigeant a tendance à se propager à l’ensemble des équipes. C’est bel et bien un enjeu de performance pour l’entreprise : cela permet de réduire l’absentéisme de longue durée, de maintenir la cohésion des équipes et de garantir la santé de l’entreprise. Mais c’est aussi une obligation juridique : l’employeur est en effet pénalement responsable de la santé et de la sécurité de ses collaborateurs.

Les premiers signes de fatigue psychique ne doivent pas être ignorés : il faut agir vite, sans attendre que le burn-out se déclare. Le regard extérieur d’un proche ou celui d’un médecin peuvent aider le dirigeant d’entreprise à prendre conscience de son état : leurs conseils ne doivent pas être pris à la légère.

(1) Source : « Étude clinique et organisationnelle permettant de définir et quantifier le burn-out », étude publiée par le cabinet Technologia en février 2014.

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