Comprendre l’augmentation de tarif des complémentaires santé
Facteurs économiques, législatifs et médicaux : on vous explique les hausses des tarifs des mutuelles santé en 2024 et les perspectives pour 2025.
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Deuxième volet d’une grande action contre le mal de dos, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) a lancé fin 20181 une campagne de lutte contre la prolifération des lombalgies dans le monde du travail. L’occasion de revenir sur l’augmentation d’un mal propre à l’époque2.
Tendinites, troubles articulaires… Les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) sont un véritable problème en entreprise. Parmi eux, les lombalgies – communément appelées lumbago - troublent souvent le bien-être des salariés, et, par ricochet, ont un véritable impact sur l’activité économique de leurs employeurs.
Les chiffres le prouvent : les lombalgies sont la deuxième cause de recours au médecin traitant, représentent 20% des accidents du travail3 - suivis de deux mois d’arrêts en moyenne4 -, et 7% des maladies professionnelles. La CNAM évalue le nombre de journées de travail perdues à 12,2 milliards, soit l’équivalent de 57 000 emplois à temps plein.
Ces maladies pèsent directement sur les finances des employeurs, par l’intermédiaire des cotisations. Mais elles ont aussi un coût indirect, via la désorganisation des équipes et les salaires de remplacement qu’elles peuvent nécessiter. C’est pour s’attaquer au problème que l’Assurance Maladie a lancé une première campagne de sensibilisation auprès des particuliers en 2017, ainsi que l’application Activ’Dos5, pour les pousser à s’exercer physiquement.
Mais le travail lui-même peut-être la source de ces maux lombaires. Parmi les facteurs aggravant les risques de lombalgies aiguës, on retrouve par exemple la manutention manuelle, l’exposition aux vibrations, le travail physique dur ou les postures pénibles sous contraintes. Cela explique que des secteurs comme les transports, le soin à la personne, la gestion des déchets, le commerce ou le bâtiment soient tout particulièrement touchés par la question6.
Cela dit, tous les secteurs sont concernés dans la mesure où de nombreux facteurs récurrents dans le milieu du travail favorisent les risques de lombalgies chroniques, comme le rappelle l’Institut National de Recherche et Sécurité. Stress, insatisfaction au travail, contraintes psychosociales ou même absence de culture de la prévention dans l’environnement professionnel font partie du problème.
C’est la raison pour laquelle l’Assurance Maladie souhaite désormais travailler auprès des employeurs. Elle recommande de se reposer aussi bien sur les services de ressources humaines ou les salariés eux-mêmes que sur des acteurs externes (Caisse d’Assurance Retraite et Santé au Travail, expert extérieur) pour s’attaquer au problème7. Et en pratique, diverses pistes sont envisageables :
L’environnement de travail est plutôt statique ? Fournir des sièges ergonomiques aux collaborateurs peut se révéler payant sur le long terme. Travailler sur l’organisation de leur espace de travail (hauteur du siège, inclinaison de l’ordinateur) aussi, afin d’éviter les tensions dans les épaules et les cervicales.
Le travail est plutôt physique ? Analyser les sollicitations biomécaniques que sont les gestes répétitifs ou l’amplitude musculaire nécessaire aux tâches peut être un premier pas pour réfléchir à des manières de ménager les efforts des employés.
Dans tous les cas, la prévention fait partie du traitement : parlez-en avec vos collaborateurs.
Louisah Tamaldi
Pour aller plus loin :
Sources :
Facteurs économiques, législatifs et médicaux : on vous explique les hausses des tarifs des mutuelles santé en 2024 et les perspectives pour 2025.
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