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Les nouveautés dans la formation des médecins

Publié le 07/02/19

Au mois de janvier, le gouvernement va présenter les axes de la réforme du premier cycle des études de santé. Des changements importants sont attendus.

Nous sommes tous passés par la PACES [Première année commune aux études de médecine], on a tous vu le calvaire que c’était et les risques psycho-sociaux encourus par les étudiants, explique Pierre-Adrien Girard, Vice-Président de l’Association Nationale des Étudiants en Médecine de France (ANEMF), en charge de la PACES. Un tiers des connaissances est inutile, elles ne servent qu’à départager les candidats pour passer en deuxième année.” La suppression de la PACES, dès 2020, ravit donc les premiers concernés.

Portail santé ou portail de licence

Pour remplacer le système actuel, deux filières vont être créées : portail santé et portail de licence. Selon le rapport sur la refonte du premier cycle des études de santé commandé par les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur et rédigé par le Professeur Jean-Paul Saint-André, les bacheliers auront deux voies pour accéder à la deuxième année de médecine. La première consistera en une première année universitaire générale en santé avec, en plus, des heures de cours d’une autre filière universitaire au choix. Par exemple, une licence portail santé avec une mineure histoire. La seconde option est une licence universitaire au choix, avec en en parallèle des cours en santé qui constitueront l’enseignement mineur des étudiants. Par exemple, une licence mathématique avec une mineure santé.

Pour les élèves de portail santé, pas de redoublement possible. En cas d’échec pour entrer en deuxième année de médecine, ils peuvent être réorientés en portail de licence. A chaque niveau de portail de licence (L1, L2 ou L3), la mineure santé permet aux élèves d’intégrer la deuxième année de médecine. Tous les élèves ont donc trois chances, tout en validant leur licence majeure. Néanmoins, le contenu des programmes et les critères de sélections restent à définir. Ils devraient être détaillés prochainement par le gouvernement, quand il présentera la réforme du premier cycle des études de santé. Mais, une certitude déjà : plus de concours pour passer en deuxième année de médecine, 60% des places seront réservées aux étudiants du portail santé et 40% pour ceux du portail de licence. Une solution pour diversifier les profils des futurs médecins.

Une meilleure répartition des médecins au niveau local

Toujours dans le cadre de cette réforme, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait annoncé en septembre dernier la suppression du numerus clausus dès 2020. Chaque année, le ministère de la Santé et l’Observatoire National de la Démographie des Professions de Santé (ONDPS) fixent par arrêté ministériel le nombre de places autorisées en deuxième année de médecine pour l’ensemble de la France. Ces dernières années, le nombre de places a augmenté, mais reste encore trop faible pour pallier au manque de praticiens. Désormais, ils fixeront des objectifs pluriannuels sur cinq ans que les Agences régionales de santé (ARS) et les universités seront chargées d’appliquer au niveau local. “Il y aura toujours une régulation des flux d’étudiants, poursuit Pierre-Adrien Girard. Mais les ARS et les universités décideront combien de médecins sont nécessaires dans leur région et les capacités d’accueil pour les former.” Sur le long terme, l’objectif consiste à répondre au besoin réel de médecins en fonction des régions.

Léa Casian

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