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Travailleurs indépendants et TMS : quels sont les impacts de votre environnement de travail ?

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) touchent les tissus mous à savoir les muscles, les tendons, les cartilages, les nerfs et les vaisseaux. 

Publié le 30/04/20
Temps de lecture 3 min

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) touchent les tissus mous à savoir les muscles, les tendons, les cartilages, les nerfs et les vaisseaux. Ils se situent principalement au niveau de la colonne vertébrale, les membres supérieurs et inférieurs. Ils résultent habituellement de mouvements répétitifs sans récupération ou de mauvaises postures.

Quels sont les environnements de travail qui génèrent le plus de TMS ?

Les TMS en progression chez les travailleurs indépendants

Ces affections sont en progression et touchent des personnes de plus en plus jeunes, après un temps d'exposition de plus en plus court. Ce sont les femmes qui sont le plus souvent atteintes, en raison des secteurs d'activité où elles exercent.

Chez les hommes, on retrouve majoritairement des tendinites de l'épaule et du coude alors que c’est plutôt le syndrome du canal carpien qui prédomine chez la femme.

En 2017, les TMS des membres et les lombalgies représentaient 87 % des maladies professionnelles reconnues par le régime général, avec 42 349 cas.

(source : rapport annuel Amelie 2017 https://assurance-maladie.ameli.fr/sites/default/files/cnam-drp_rapport_de_gestion_2017_vdef_pour_mise_en_ligne_web.pdf)

Pour en savoir plus sur les maladies professionnelles les plus répandues chez les commerçants, cliquez ici

Pourtant, il est difficile d’établir le nombre précis de professionnels souffrant de TMS car les intéressés imaginent souvent que ces symptômes ne peuvent pas être pris en charge. Or, il est primordial d’être sensibilisé à ces troubles qui peuvent avoir des répercussions sur l’état de santé général, et ce, sur le long terme.

Quels sont donc les facteurs qui vont engendrer des TMS ?

Mieux les connaître et pouvoir les identifier dans son environnement de travail, c’est déjà pouvoir s’en prémunir.

Les facteurs biomécaniques et environnementaux

Il existe des facteurs biomécaniques qui vont solliciter de façon prolongée certaines parties du corps (attention aux mouvements de force) ou entraîner de mauvaises postures. Il faut donc être particulièrement attentif sur :

  • Les gestes effectués les bras au-dessus des épaules, les mouvements de torsion du poignet, du tronc, la flexion et l'extension du coude,
  • La répétition fréquente du même geste qui fait appel aux mêmes groupes de muscles et d'articulations,
  • Le travail statique (souvent devant un ordinateur),
  • Les vibrations et chocs mécaniques (par exemple, pour les travailleurs qui utilisent des outils électriques qui produisent des vibrations localisées).
En plus de ces éléments, l'environnement peut également jouer un rôle :
  • Le froid et le bruit sont des facteurs aggravant les contraintes mécaniques,
  • Un éclairage déficient : il est particulièrement difficile d’effectuer des tâches sous un éclairage inadapté, par exemple, lors du contrôle de la qualité, un éclairage insuffisant va pousser le travailleur à fléchir exagérément son cou pour mieux voir, entrainant une posture inconfortable et l’apparition de TMS. De la même façon, des reflets lumineux dans un écran auront le même effet.

Attention à l’ergonomie de votre poste de travail !

Les contraintes psychosociales

Il faut également tenir compte de certaines contraintes psychosociales et notamment la façon dont le travail est perçu par le TNS. Ceci peut être :

  • l’insatisfaction d’un travail monotone,
  • la tension engendrée par les délais à respecter,
  • le manque de reconnaissance professionnelle,
  • les relations sociales dégradées,
  • l'absence de soutien de son entourage,
  • l’insécurité du revenu, le stress des factures clients impayées …

Les contraintes organisationnelles

Des facteurs liés à l’organisation ou aux conditions d’exercice du travail aggravent les TMS. Cela peut être : le rythme de travail, les horaires, le contenu du travail, le délai de réalisation trop court, un temps de récupération insuffisant...

Si l’on trouve des TMS dans la plupart des secteurs d’activité des travailleurs indépendants, il appartient à chacun de faire le point sur ces différents facteurs (biomécaniques et environnementaux, contraintes psychosociales et organisationnelles).

Il s’agit de bien étudier chaque situation et de trouver comment réduire au maximum ces éléments déclencheurs.



Clarisse Maniguet, rédactrice

 

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