Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
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Le malaise vagal est courant, bénin, avec le plus souvent un évanouissement bref partiel (lipothymie) ou total (syncope). Les symptômes sont plus impressionnants que graves et aucun traitement n’est habituellement nécessaire. Une consultation médicale est cependant recommandée lorsque ces épisodes se répètent trop souvent.
Le malaise vagal est la cause la plus fréquente des pertes de connaissance brèves*.
Il résulte de la stimulation du nerf vague (nerf très long allant de l’estomac jusqu’au cerveau, en passant par le cœur), qui entraîne une chute brutale du rythme cardiaque (bradycardie) et de la tension artérielle (hypotension).
Le nerf vague est le nerf le plus important du système nerveux parasympathique qui est chargé de ralentir les fonctions de l’organisme. Le rôle précis du nerf vague est notamment de ralentir la fréquence cardiaque lorsque celle-ci augmente de manière inattendue, comme ce peut être le cas face à un élément déclencheur du malaise vagal. La stimulation trop importante de ce nerf est un réflexe connu sous le nom de réflexe de Bezold-Jarish.
Abaissé, le débit sanguin dans la zone cérébrale ne permet plus alors d’oxygéner suffisamment le cerveau (hypoperfusion cérébrale), d’où le trouble de la conscience, souvent à l’origine d’une chute.
Celle-ci peut être prévenue car le malaise vagal est précédé de signes avant-coureurs typiques liés à un débit sanguin ralenti, comme des sueurs, une chaleur dans le dos, une salivation importante, des vertiges, une pâleur, des nausées, un bourdonnement/des acouphènes dans les oreilles et une vision brouillée (un voile noir).
Un environnement clos, surchauffé (métro, bus, salle de concert…), une douleur violente, la station debout prolongée, une fatigue intense, un jeûne prolongé, une déshydratation, favorisent la survenue de malaise vagal, ainsi qu’un stress important, une forte émotion, la vue du sang, la peur de la piqûre…
Pas de panique, rester auprès de la personne qui vient d’avoir un malaise vagal est souvent suffisant ; l’évanouissement étant généralement très bref (quelques minutes) et la victime remise sur pied rapidement.
Cependant, si elle ne récupère pas de manière spontanée (inutile de lui donner des claques), il vaut mieux la laisser allongée, en surélevant ses jambes (par exemple, à l’aide d’une chaise) afin de faciliter le retour veineux vers le cœur et le cerveau, pendant au moins une dizaine de minutes jusqu’à la récupération. La guérison est en général totale et spontanée. Si la victime est consciente, il est important de la questionner sur ses antécédents médicaux (allergies, une maladie particulière) et sur un éventuel traitement en cours ou d’appoint (diabète, etc.).
Sur le moment, appeler les secours (le 15 pour le SAMU ou le 18 pour les pompiers) n’est pas systématique mais en revanche fortement conseillé si la personne tarde à reprendre conscience, si son pouls est très irrégulier voire absent, si sa respiration est difficile ou si elle est diabétique ou souffre d’une maladie cardiaque, car les causes de syncope peuvent être graves (hypoglycémie, mort subite, etc.).
Si les malaises se répètent (plus d’une fois par mois), il est judicieux de consulter un médecin (généraliste, cardiologue, neurologue).
* Brignole M et al. A new management of syncope: prospective systematic guideline-based evaluation of patients referred urgently to general hospitals ; European Heart Journal, Volume 27, Issue 1, January 2006, Pages 76–82
Hélène Joubert, journaliste
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