Cancer du côlon : 5 conseils pour l'éviter

1) À partir de 50 ans, faites-vous dépister

Avec l’âge, le risque s’accroît : 9 malades sur 10 ont plus de 50 ans. D’où l’intérêt du dépistage organisé. « C’est un test très simple, remis par le médecin traitant, qu’on fait chez soi tous les deux ans, de 50 à 74 ans ». Pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale, il permet de détecter dans les selles la présence de sang invisible à l’oeil nu. « Le cancer colorectal est peut-être le seul cancer qu’on peut parfaitement éviter grâce au dépistage. » De fait, les cancers colorectaux se développent à partir de polypes. Il suffit de les rechercher et d’enlever ceux qui pourraient dégénérer pour échapper à la maladie.

2) Vérifiez que vous n'avez pas de risque spécifique

Certains facteurs augmentent fortement le risque de cancer colorectal et peuvent nécessiter un dépistage précoce par coloscopie, avant 50 ans. « Environ 20 % de la population est concernée par un risque particulier », indique le Dr Blain. C’est votre cas, par exemple, si vous avez des antécédents familiaux de cancer colorectal ou de polypes (père, mère, frère, soeur…). Ou encore si vous souffrez d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin. « Au moindre doute, il faut consulter son médecin traitant pour avoir son avis. »

3) Surveillez votre poids

Le surpoids et l’obésité favorisent le cancer colorectal. La sédentarité et une alimentation trop riche, notamment en graisses animales, constituent ainsi des facteurs de risque. Selon l’Institut national du cancer (INCa), près de 5 600 nouveaux cas de cancers colorectaux sur 43 000 chaque année seraient attribuables à la consommation excessive de viandes rouges et de charcuteries. En prévention, adoptez une alimentation variée et équilibrée, privilégiez les viandes blanches en alternance avec les oeufs et le poisson, consommez au moins 5 fruits et légumes par jour et pratiquez au minimum trente minutes d’activité physique quotidienne.

4) Évitez le tabac et l'alcool

S’ils jouent un rôle délétère avéré dans de nombreux cancers, leur responsabilité précise dans l’apparition du cancer colorectal fait l’objet de discussions. « Ce sont des facteurs de risques relatifs, mais dont on peut se prémunir facilement en arrêtant de fumer et en modérant sa consommation d’alcool. » Soit 10 verres par semaine au maximum.

5) En cas de symptômes, consultez

Des troubles intestinaux d’apparition récente doivent alerter : modification de l’aspect des selles, présence de sang ou de glaires, diarrhée, constipation, voire alternance des deux. « Il faut néanmoins savoir que 90 à 95 % des polypes sont asymptomatiques. Lorsque des symptômes apparaissent, c’est souvent que le cancer est déjà là, et parfois même avancé. C’est pour cela que le dépistage est essentiel ! » En France, 17 000 personnes succombent chaque année d’un cancer colorectal, alors que celui-ci est guéri 9 fois sur 10 lorsqu’il est traité précocement.