Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
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Le sport est bon pour la santé. Néanmoins, sa pratique doit être validée par un médecin car certaines activités physiques - et leur intensité d'entraînement - peuvent être néfastes pour certaines personnes.
“La reprise du sport à 40 ans après une période de pause est une zone à risque cardiovasculaire, assure Bertrand Legrand, médecin généraliste. Ce n’est pas la pratique régulière mais la reprise qui peut être dangereuse et nécessite plus que jamais un certificat médical et un électrocardiogramme.” Évidemment, l’activité physique régulière est recommandée pour la santé. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère d’ailleurs qu’une personne est inactive en dessous de 150 minutes d’activité physique modérée ou de 75 minutes de sport intense par semaine. Néanmoins, il faut ne faut pas se lancer dans une pratique, aussi anodine puisse-t-elle paraître, sans avis médical.
Le certificat médical est un document, rédigé par un médecin lors d’une consultation, qui établit l’absence de contre-indication à la pratique du sport. Si cela est nécessaire, il mentionne la ou les disciplines dont la pratique est contre-indiquée. Depuis 2016, ce justificatif est valable trois ans, au lieu d’une année auparavant. Sauf pour quelques disciplines, dites “à contraintes particulières” où ce certificat médical doit être renouvelé chaque année, à l’instar de la plongée, de l’alpinisme ou des pratiques sportives comportant l’utilisation d’armes à feu.
Lorsque Bertrand Legrand délivre ce document, il suit une liste bien précise d’examens. “Je vérifie les troubles musculosquelettiques et la capacité cardiovasculaire en réalisant une auscultation cardio pulmonaire et un électrocardiogramme (ECG) qui trace toutes les contre-indications comme l’arythmie, explique Bertrand Legrand. S’il y a des troubles à l’ECG, si le patient est fumeur ou s’il a d’autres facteurs de risques, on fait un test à l’effort, c’est-à-dire un électrocardiogramme ou le patient court sur un tapis pour vérifier que le cœur ne présente pas de risques d’infarctus avec l’augmentation de l’effort.” Si le tout est validé, le patient repartira avec un certificat médical. Si des problèmes sont détectés, le médecin généraliste déconseillera certaines activités.
Sans ce bilan médical, l’activité physique peut s’avérer dangereuse. Les risques de troubles coronariens comme l’infarctus arrivent quand une personne demande à son cœur de faire plus que ce qu’il peut faire. Ce qui est le cas lors d’une reprise sportive après un long temps de pause. Tandis que le sportif qui n’a jamais arrêté de faire du sport, lui, a peu de risques cardiovasculaire.
Il y a aussi d’autres facteurs de risques en fonction du type de sport. Par exemple, les pratiquants de trail peuvent être tentés d’aller trop loin jusqu’à l’épuisement. Il y a aussi toutes les blessures liées au sport qui peuvent être dangereuses, ce qui nécessite de bien s’échauffer et porter les équipements adéquats. “En règle générale, le sport est bon pour la santé et donc plutôt recommandé, conclut Bertrand Legrand. La marche et la natation ont été évaluées - dans le cadre d’études scientifiques - comme diminuant les risques cardiovasculaires, il est par exemple conseillé de marcher 10 000 pas par jour.” Enfin, pour une reprise sportive il vaut mieux privilégier une pratique douce, sans esprit de compétition, avec un ré-entraînement progressif.
Léa Casian
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