L’ordonnance numérique bientôt généralisée
Sécurisée et authentifiée par un QR code, l’ordonnance numérique permettra un meilleur suivi des patients. Explications.
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Ce sont des bruits fantômes dont les mécanismes ne sont pas encore totalement élucidés. Symptomatiques d’une altération du système nerveux auditif, les acouphènes touchent 15 à 20 % de la population et peuvent empoisonner le quotidien. Le vrai du faux avec le Pr Jean-Luc Puel, chercheur à l’Inserm et président de l’association Journée nationale de l’audition (JNA).
Les acouphènes ont beau être fréquents chez les seniors, ils n’épargnent personne, pas même les plus jeunes.
Selon un sondage Ifop réalisé en 2023 pour la Journée nationale de l’audition, 1,3 million d’enfants de moins de 10 ans ont déjà consulté un médecin ORL en raison de bourdonnements, de sifflements ou de grésillements dans une, voire deux oreilles. Des sons parasites qui, dans la moitié des cas, s’accompagnaient d’une perte auditive « moyenne à sévère ».
En 2018, une précédente enquête de l’association avait montré que 56 % des 15-17 ans et 49 % des 18-24 ans ressentaient ou avaient déjà ressenti des acouphènes.
Si la baisse de l’audition liée à l’âge (presbyacousie) et les traumatismes sonores répétés sont le plus souvent pointés du doigt, de nombreuses autres pathologies peuvent provoquer des acouphènes :
La prise de certains médicaments toxiques pour l’oreille (antibiotiques à large spectre, antipaludéens à base de quinine, chimiothérapies…) peut également être à l’origine de ces troubles.
« Dans tous les cas, l’apparition d’un acouphène justifie une consultation médicale, ne serait-ce que pour écarter une cause grave », souligne le Pr Puel. Un bilan auditif est alors effectué et complété, au besoin, par d’autres examens tels qu’un scanner ou une IRM.
La plupart des acouphènes sont transitoires et disparaissent en quelques semaines ou quelques mois. Seuls 10 % d’entre eux s’installent de façon chronique. « Dans 1 % des cas, les acouphènes sont permanents et particulièrement invalidants. Les personnes qui en souffrent ne peuvent plus se concentrer, lire ou dormir, c’est l’enfer ! », assure le Pr Puel.
Pour éviter de sombrer dans la dépression, une prise en charge pluridisciplinaire est souvent indiquée.
Il n’existe pas de traitement spécifique contre les acouphènes, mais on peut généralement s’en débarrasser en traitant leur cause, pour peu que celle-ci ait été identifiée.
Si ce n’est pas le cas, il est possible de les atténuer ou d’en minimiser les désagréments. Le silence étant « le principal ennemi des acouphéniques », les appareils auditifs se révèlent utiles lorsque les acouphènes sont associés à une perte d’audition, même modérée. « En amplifiant les sons extérieurs, les aides auditives masquent les acouphènes et détournent l’attention des patients », indique le Pr Puel.
En l’absence de déficit acoustique, des générateurs de bruit blanc peuvent être utilisés. Ces prothèses émettent un bruit de fond de faible intensité destiné à couvrir les sons parasites.
Certaines techniques de relaxation peuvent également aider :
Validées scientifiquement, les thérapies cognitives et comportementales sont particulièrement recommandées lorsque les acouphènes envahissent le quotidien des individus au point de le rendre insupportable.
Grâce à des exercices adaptés, elles permettent d’apprendre à gérer le stress et l’anxiété provoqués par ces bruits fantômes, et à diminuer leur impact sur la qualité de vie.
Si nécessaire, un traitement médicamenteux (antidépresseur, anxiolytique) peut leur être associé.
Sécurisée et authentifiée par un QR code, l’ordonnance numérique permettra un meilleur suivi des patients. Explications.
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